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dimanche 12 février 2023

La Bible est-elle vraiment fiable ?

par Thomas HODAPP


 La Bible est le best-seller de l’humanité avec 3,9 milliards d’exemplaires imprimés, très loin devant le petit livre de Mao (900 millions) et le catalogue Ikéa (220 millions)1. Elle a été traduite en 2 303 langues2.

La Bible a imprégné notre culture. Elle a marqué notre art, notre histoire, nos lois. Son influence est telle qu’on parle même de la Bible du bricoleur, du mécanicien, etc.

Pour certains, la Bible est le livre le plus important : « J’ai eu trois éducations : la rue, l’école, la Bible ; c’est finalement la Bible qui compte le plus. C’est l’unique livre que nous devrions posséder » affirmait le jazzman américain Duke Ellington (1899-1974).

Mais les textes contiennent-ils le rapport exact des faits ? Ont-ils été transmis avec fidélité ? La Bible a subit tellement d’attaques qu’on en arriverait même à dire que la Bible n’est pas parole d’évangile !

Pour affirmer la fiabilité de la Bible, il y a deux choses à vérifier :

 La bonne transmission du texte au cours du temps. Il s’agit de vérifier si les récits actuels de la Bible sont bien les récits de l’époque.

 La justesse des faits racontés à la base.

 

Concernant la transmission :

Pour l’Ancien Testament, la première partie de la Bible, le plus vieux manuscrit écrit en hébreux, qui contient tout l’Ancien Testament, date du 10ème siècle ap. J.-C. (codex d’Alep). Ce n’est pas très vieux, mais nous avons d’autres manuscrits plus anciens, contenant seulement certains livres. Nous avons aussi des traductions bien plus anciennes. De plus, en 1947, on a découvert les manuscrits de la mer Morte qui remontent à une période située entre le 3ème siècle av. J.-C. et le 1er siècle de notre ère. Ces textes comportent peu de variations par rapport à ceux du 10ème siècle montrant ainsi que la transmission a été fidèle.

Pour le Nouveau Testament, plusieurs faits montrent sa bonne transmission :

  1. Les originaux ont été écrits rapidement après les faits (de l’an 45 à l’an 100).
  2. Les premières copies ne sont pas très éloignées de la rédaction de l’original (de 30 à 300 ans). Pour les ouvrages de l’époque, c’est exceptionnel ! (Il y a 1000 ans d’écart entre la rédaction de l’original de La Guerre des Gaules et les premières copies retrouvées).
  3. Nous avons une quantité impressionnante de manuscrits (plus de 5 600 en grec et encore 19 200 en d’autres langues, contre 10 pour La guerre des Gaules de Jules César).

Si nous rejetons la Bible car nous considérons qu’elle n’a pas été transmise avec fidélité, nous devons alors rejeter tous les livres de l’antiquité.

 

Concernant le contenu :

La Bible a été transmise avec fidélité, mais est-ce que son contenu est vrai ? Plusieurs arguments nous poussent à répondre par l’affirmative.

  1. La cohérence interne du message biblique. La Bible a été écrite par 45 écrivains de toutes classes sociales (roi, prophète, berger, percepteur, médecin, pécheur) sur 16 siècles, à différents endroits (Babylone, Egypte, Israël, Rome, Grèce). Et pourtant, elle est cohérente dans son enseignement.
  2. L’honnêteté avec laquelle elle aborde des sujets difficiles, qui semblent en contradiction avec l’enseignement biblique : Peut-on concilier les affirmations que Dieu est juste, amour, tout-puissant, souverain avec le constat des injustices et de l’oppression qui règnent dans ce monde, ainsi que les malheurs qui atteignent parfois les croyants fidèles à Dieu ? La Bible ne minimise pas ces questions, n’apporte pas de solution facile et invite à la confiance en Dieu (livre de Job ; livre des Psaumes, chapitre 73 ; livre de l’Ecclésiaste, du chapitre 8, verset 9 au chapitre 9, verset 1a ; livre d’Habaquq).
  3. La confirmation d’événements bibliques par des auteurs non-croyants. Par exemple, la défaite et la mort de l’empereur assyrien Sénachérib relatée en Esaïe 36-37 est corroborée par l’historien grec Hérodote (484-420 av. J.-C.). La mort de Jésus-Christ sous le règne de Ponce Pilate est confirmée par l’historien romain Tacite (58-120 ap. J.-C.) dans Annales, XV.44. Le récit de l’historien Flavius Josèphe (37/38-100 ap. J.-C.) dans Antiquité Judaïque, XVIII.5.2, s’accorde avec les évangiles de Matthieu (chapitre 14, verset 10), de Marc (chapitre 6, verset 27) et de Luc (chapitre 9, verset 9) sur la mise à mort de Jean-Baptiste, par Hérode.
  4. La confirmation de certains éléments par l’archéologie. Voici quelques exemples : la stèle du pharaon Mineptah, découverte à Karnak à la fin du 19ème siècle, fait mention d’une peuplade nommée Israël, vivant en pays de Canaan vers  – 12003. Des tablettes retrouvées en 1974, sur le site archéologique d’Ebla (au nord de la Syrie actuelle) nomment les cinq villes du livre de la Genèse, au chapitre 14, verset 2, dans le même ordre. Elles étaient jusqu’alors considérées comme légendaires. Dans la lettre aux Romains, chapitre 16, verset 23, Paul mentionne Éraste comme trésorier de la ville de Corinthe. En 1929, une dalle a été trouvée portant l’inscription : « Erastus curateur des travaux publics a posé ce dallage à ses propres frais ». Vingt siècles plus tard, on se rend compte que la Bible disait vrai.
  5. Le style biblique est très différents des mythes. En effet, la Bible contient des généalogies, des noms de villes, de personnages, des dates, pour montrer qu’elle parle de la réalité.
  6. Les évangiles contiennent des éléments qui ne relèvent pas d’un récit inventé. Par exemple, ils ne cachent pas les doutes des disciples (évangile de Luc, chapitre 8, versets 22 à 25) ou le reniement de Pierre (évangile de Jean, chapitre 18, versets 15 à 27). Si quelqu’un avait voulu inventer le récit de la vie d’un messie, il n’aurait sans doute pas placé ce genre d’éléments. De plus, les évangiles n’essayent pas d’escamoter les incohérences apparentes. Par exemple, y avait-il deux anges ou bien un ange  à la résurrection (selon l’évangile de Marc, chapitre 16, verset 5 ou l’évangile de Luc, chapitre 24, verset 4) ?
  7. Les apôtres n’avaient aucun intérêt à mentir. D’une part, leur message était impopulaire, et d’autre part, à cause de leur enseignement, ils étaient persécutés. Presque tous les apôtres sont morts martyrs. S’ils n’étaient pas persuadés de leur message, il n’aurait pas pu supporter cela. Le philosophe français Blaise Pascal a écrit : « Je ne crois que les histoires dont les témoins se feraient égorger ». Pensées (1670) 593. Cela ne veut pas dire que toutes les personnes qui meurent pour un message ont raison, mais on peut raisonnablement penser qu’on ne se laisserait pas condamner à mort pour une simple histoire que l’on a inventée.
  8. Et surtout, les adversaires des apôtres se seraient élevés contre des mensonges car à cette époque, toute personne intéressée aurait pu vérifier les faits. Lors de la mise en circulation de la plupart des manuscrits, les témoins visuels étaient encore en vie. La Bible cite le nom de plusieurs témoins (évangile de Marc, chapitre 15, verset 21 ; Actes des apôtres, chapitre 12, verset 13 ; première lettre aux Corinthiens, chapitre 15, versets 5 à 7 ; …). Ils auraient pu affirmer le contraire si cela n’était pas vrai.

 

Pour ces raisons et bien d’autres encore, nous pouvons penser que le contenu de la Bible est juste.

Ainsi donc, nous avons de bonnes raisons de croire que le contenu premier de la Bible est vrai et qu’il a été transmis avec fidélité.

La Bible est souvent le livre qu’on critique mais qu’on n’a pas lu. C’est en lisant la Bible qu’on peut se faire une idée de la valeur de son contenu. Fabrice Hadjadj, écrivain et philosophe français (né en 1971) était juif, communiste et athée. Il a entrepris la lecture de la Bible dans le but de la détruire, mais il s’est converti au christianisme lors de cette démarche.

Goethe (1749-1832), savant et écrivain allemand disait : « La beauté de la Bible grandit à mesure que nous grandissons dans sa compréhension ». Faites-vous une opinion par vous-même !

 

Thomas HODAPP, article créé pour levangile.net

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